Cathy Apourceau-Poly a fourni l’intervention générale des sénateurs communistes, républicains, citoyens et écologistes, lors de l’ouverture des débats sur le Budget de la Sécurité Sociale ce lundi 9 novembre 2020.
L’argent existe, mais les ambitions manquent.
Le constat de la situation de la Sécurité sociale et de son financement tiennent dans cette phrase.
Depuis des décennies, l’Hôpital public est saigné à blanc par l’austérité. Cela passe par des « restructurations » : fermetures de services, licenciements de personnels, baisse du nombre de lits, …
De plus, la médecine de ville ne peut venir suppléer l’Hôpital public : la désertification médicale est de plus en plus importante. Sans moyens supplémentaires aux facultés qui forment les médecins de demain, l’abolition du numerus clausus n’est rien.
Pourtant, ce sont 50 milliards d’euro qui peuvent être immédiatement trouvés pour financer la Sécurité Sociale :
- 22 milliards d’euros en supprimant les allègements de cotisations patronales maladie du CICE (qui n’a toujours pas créé d’emplois)
- 23 milliards d’euros en supprimant le dispositif « Fillon » d’allègement des cotisations sociales patronales sur les bas salaires
- 5 milliards d’euros en supprimant la taxe que les Hôpitaux doivent payer sur les salaires qu’ils versent aux personnels