Après avoir adressé un courrier au Ministère à ce sujet, Cathy Apourceau-Poly l’a à nouveau interpellé sous la forme d’une question écrite suite à son absence de réponse.
Mme Cathy Apourceau-Poly attire l’attention de Mme la ministre de la transition énergétique sur la pénurie et la hausse des prix du pellet.
Question écrite n°02537 adressée à Madame la Ministre de la Transition énergétique et publiée au Journal Officiel le 08.09.2022
En un an, le prix de la tonne de granulé a doublé, et la menace d’une pénurie pour cet hiver s’installe. L’interdiction d’installation de chaudières au fioul ou au charbon, à compter du 1er juillet 2022, et les aides distribuées pour accompagner les gens dans une reconversion au chauffage au bois, ont fait grimper de près de moitié la vente de poêles à granulé.
Si on peut s’en réjouir d’un point de vue environnemental, force est de constater que la production française de pellets, pourtant en plein essor, ne réussit pas à couvrir la demande. Ajoutez à cela l’arrêt des importations de bois de Russie, de Biélorussie et d’Ukraine, et la pénurie menace pour cet hiver.
Enfin, on ne peut écarter un phénomène « d’aubaine », pour ne pas dire de spéculation, qui amènerait certains producteurs à profiter de cette situation pour accentuer l’augmentation des prix.
Le Gouvernement a pris un certain nombre de mesures pour limiter la hausse des prix du gaz et des carburants. Ne serait-il pas judicieux d’encadrer également le prix des pellets ? Ce d’autant que, face au risque de pénurie de gaz, beaucoup de familles ont décidé de faire du chauffage au bois leur seul chauffage, quand il ne servait auparavant que d’appoint. Il serait d’autant plus juste que les utilisateurs de ce type de chauffage ont fait confiance aux pouvoirs publics qui les incitaient à y recourir.
Elle souhaiterait donc connaître les mesures que le ministère entend prendre pour assurer l’approvisionnement en pellets, et pour en faire baisser les prix. Dans la conjoncture que nous connaissons, il ne peut pas y avoir de place pour « les profiteurs de crise ».