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Question écrite sur la situation de l’entreprise Meccano de Calais

Le 2 février 2023, Cathy Apourceau-Poly a interpellé par une question écrite le Ministre délégué à l’industrie suite aux annonces de fermeture de l’entreprise Meccano de Calais.

Mme Cathy Apourceau-Poly appelle l’attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargé de l’industrie sur l’annonce par le groupe canadien SPIN MASTER de sa décision de fermer l’usine MECCANO à Calais, 9 ans après son rachat. Il invoque la récente flambée des coûts de l’énergie et des matières premières, ainsi qu’un ralentissement des ventes.
Cette annonce surprend tout le monde, salariés et élus, d’autant plus que le site calaisien avait connu en 2022 une activité exceptionnelle. Surprise également de voir SPIN MASTER annoncer l’ouverture prochaine d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) sans avoir, semble-t-il, essayé de rechercher un repreneur, pour ce site ultra moderne, dans lequel 7 millions d’euros ont été investis en 9 ans, et doté d’un site logistique remarquablement situé à la porte d’entrée de l’Europe.
On comprend mieux l’attitude du groupe SPIN MASTER, quand on entend ses dirigeants affirmer qu’ils entendent bien conserver la marque MECCANO. Cette fermeture va de fait caractériser une nouvelle délocalisation de production !
MECCANO est un double symbole : celui d’une ville, Calais, où l’entreprise est installée depuis 1959. Pour favoriser sa promotion, la municipalité (comme elle l’a fait pour la dentelle) a ouvert un musée MECCANO en plein centre-ville ; celui de la politique de relocalisation industrielle.
Après avoir expatrié sa production en Chine au tournant du siècle, MECCANO avait fait le pari en 2010, d’une relocalisation substantielle, très médiatisée à l’époque. L’annonce de sa liquidation est donc vécue comme un double échec.
Dans l’attente d’une solution pour SYNTHEXIM à la recherche d’un repreneur, l’annonce de SPIN MASTER vient renforcer un climat anxiogène à Calais, quant au devenir de l’emploi industriel. Après la quasi-disparition de l’industrie dentellière, la fermeture de TIOXIDE, les Calaisiens se demandent ce qu’il va rester de leur industrie. Elle lui demande quelles mesures le Gouvernement entend-il mettre en œuvre pour faciliter la reprise de MECCANO par un industriel fiable.