Le 8 février 2024 Cathy Apourceau-Poly a adressé une question écrite au Ministère du travail, de la santé et des solidarités au vue de l’appel des centre sociaux.
Mme Cathy Apourceau-Poly appelle l’attention de Mme la ministre du travail, de la santé et des solidarités sur la situation financière des centres sociaux dans notre pays. En effet, depuis la crise de la covid-19, les situations de précarité se sont multipliées et de nouveaux citoyens sont entrés dans la sphère de pauvreté. Acteurs d’éducation populaire, acteurs des politiques publiques et garants d’un accueil inconditionnel, les centres sociaux sont des ferments de cohésion sociale. L’augmentation continue des charges met en péril la capacité des structures à agir. Dans le secteur social comme associatif, les postes nécessitent des revalorisations indispensables. Plus globalement, les structures ne peuvent plus faire le grand écart entre des demandes en termes de lien social, d’urgence sociale, d’animation et de développement social, qui ne cessent d’augmenter, et un investissement public qui n’est pas à la hauteur. De premières revalorisations de prestations ont été annoncées et des efforts pour soutenir la reconnaissance de certains métiers en tension actés. Les collectivités locales n’ont plus de marge de manoeuvre pour pallier l’insuffisance des financements étatiques alors que les autres partenaires se renvoient la responsabilité financière. Sans un soutien financier pérenne et à la hauteur, des structures entreront en déficit ou réduiront leurs activités et services. Les centres sociaux sont des lieux de vie et de solidarité qui agissent dans les territoires avec les habitants et les acteurs locaux, avec la conviction que le lien social n’est pas une marchandise. La fédération des centres sociaux estime aujourd’hui les besoins immédiats à 65 millions d’euros pour les structures de l’animation de la vie sociale. À plus long terme, c’est l’ensemble du modèle économique qui est à repenser. Le financement des centres sociaux dépend des moyens alloués à la caisse d’allocation familiale (CAF). Or, projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) après PLFSS, la branche famille de la sécurité sociale est rabotée. De plus, d’autres organismes que la CAF attendent des centres sociaux la mise en oeuvre de leurs politiques à destination des familles. Elle lui demande de quelle manière le Gouvernement compte-t-il s’engager pour permettre aux centres sociaux de pérenniser leurs missions dans les territoires.
Question écrite n°10019 du 8 février 2024 de Cathy Apourceau-Poly au Ministère du travail, de la santé et des solidarités