En ce début du mois de février 2021, la nouvelle carte scolaire pour le Pas-de-Calais est tombée. Même s’il n’y avait pas d’illusions à se faire, le couperet est tombé : les fermetures de classes sont légions.
Dans le primaire et le secondaire, des postes d’enseignants et des heures sont supprimées. Alors que les jeunes générations accusent un retard certain à cause du confinement, des difficultés d’accès au numérique, il faut au contraire renforcer la présence des personnels de l’Éducation Nationale.
C’est en ce sens que j’ai adressé une question écrite au Ministère, en demandant un moratoire sur les fermetures de classes.
Mme Cathy Apourceau-Poly interroge M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur la pertinence de suppressions de postes à venir dans l’éducation nationale. La réorganisation de la carte scolaire ne peut faire l’impasse sur la crise sanitaire que nous traversons. Dans ce contexte, nos enfants ont besoin de plus d’école et surtout d’enseignants.
Question n°20655 de Cathy Apourceau-Poly, adressée au Ministre de l’Éducation Nationale, de la jeunesse et des sports, publiée au Journal Officiel le 11/02/2021.
D’autre part, et malgré l’engagement de la communauté éducative, la période de confinement de l’année 2020, associée à un possible confinement durant l’hiver ou le printemps à venir, risque d’accroître les inégalités scolaires déjà criantes dans notre pays. C’est encore plus vrai dans certains niveaux, comme le cours préparatoire, où l’apprentissage de la lecture et de l’écriture est déterminant pour la poursuite de la formation de l’élève. Dans ces conditions, la carte scolaire doit prendre en compte la nécessité d’une présence accrue des professionnels de l’éducation nationale auprès des jeunes générations.
De plus, les annonces de l’inspection académique sur les abandons de fermetures apparaissent davantage comme une décision pour faire avaler la pilule des autres fermetures et fusions, que comme une réelle volonté de conserver des effectifs pour l’instruction des enfants.
Elle demande donc un moratoire sur les fermetures de postes dans l’éducation nationale pour la rentrée 2021.