Cathy Apourceau-Poly est intervenue en Commission des Affaires sociales mercredi 27 novembre 2019. Cette séance était consacrée à l’examen du Projet de Loi de Financement. Ce fut l’occasion d’évoquer : l’apprentissage, l’Inspection du travail, les retraites, et enfin sur la précarité avec la problématique du logement et de la baisse des APL.
Tout d’abord, elle a pu intervenir sur l’apprentissage et l’Inspection du Travail :
Nous avons eu l’occasion de dire à la ministre, lors de son audition devant notre commission, tout le bien que nous que nous pensons de sa politique ! Le Gouvernement poursuit sa politique d’austérité, et ce budget est insuffisant pour répondre aux besoins de la population.
Intervention de Cathy Apourceau-Poly en Commission des Affaires Sociales, le 27/11/2019.
Sur l’apprentissage, il y a effectivement un bras de fer entre le Gouvernement et les régions. Si la ministre ne se résout pas à renégocier, nous paierons tous les pots cassés.
L’inspection du travail traverse une grave crise depuis plusieurs années. Comment voyez-vous son avenir, alors que 2 000 départs à la retraite vont avoir lieu et que des baisses d’effectifs sont prévues jusqu’en 2022 ?
Ensuite, Cathy Apourceau-Poly a pris la parole à propos de la réforme des retraites voulue par M. Macron et son gouvernement.
Les mesures que le Gouvernement a annoncées sur les régimes de retraite sont très claires : il veut s’attaquer à ses fondamentaux, et c’est bien pourquoi les salariés ont prévu de descendre dans la rue le 5 décembre. Les élus CRCE seront à leurs côtés.
Intervention de Cathy Apourceau-Poly en Commission des Affaires Sociales, le 27/11/2019.
Nous avons rencontré des représentants de ces salariés affiliés à ces régimes autonomes, et ils nous ont fait part de leur inquiétude quant à l’avenir de ces régimes, lesquels participent au financement du régime général. Pensez-vous que les prestations spécifiques des régimes autonomes ou spéciaux, qui correspondent aux particularités des métiers peuvent perdurer dans un régime universel ? Et est-il normal que l’État ponctionne dans les réserves constituées par les adhérents à ces régimes au fil des années pour faire face au prochain choc démographique auquel ces professions pourraient être confrontées ?
Enfin, une intervention à propos de la précarité des familles et étudiants et du mal logement suite aux baisses d’APL voulue par le gouvernement.
Le logement est le grand sacrifié de ce budget, et ce n’est pas nouveau. Ainsi, les aides personnalisées au logement (APL) restent la variable d’ajustement : elles baissent de 1,4 milliard d’euros, après une baisse de 1,2 milliard d’euros en 2019. On nous présente aujourd’hui leur « contemporanéisation » comme une avancée ; or c’est un recul important pour les familles. Quel avantage pour leurs bénéficiaires ? Je n’ai jamais entendu qu’avec du moins les gens vivaient mieux. Le Gouvernement s’attaque une fois de plus aux plus modestes et aux plus fragiles, pendant que d’autres se voient offrir des cadeaux. Nous sommes défavorables à l’adoption des crédits de cette mission.
Intervention de Cathy Apourceau-Poly en Commission des Affaires Sociales, le 27/11/2019.