Cathy Apourceau-Poly est intervenue durant l’audition de Martin Hirsch, président de l’AP-HP (Assistance Publique – Hôpitaux de Paris) le mercredi 13 mai 2020. À cette occasion, elle a demandé des éclaircissements sur les revalorisations de salaire demandées par les soignants depuis des mois. Elle a également interpellé le président sur le sort réservé aux agents de service.
Cathy Apourceau-Poly :
Je souscris à vos propos sur les personnels soignants, qui ont dû consentir de lourds efforts. Leur engagement à soigner les malades a été démontré et quatre d’entre eux sont décédés. L’épidémie n’est pas terminée, mais il est important d’apporter une reconnaissance à tous ceux, soignants comme administratifs, qui ont participé à l’effort collectif de lutte contre le Covid-19. Le Premier ministre a annoncé le 17 avril une prime pouvant aller de 1 000 à 1 500 euros, mais les décrets ne sont toujours pas signés. Le retard pris dans le versement de cette prime n’est-il pas un mauvais signal envoyé à ces personnels à qui l’on a demandé une disponibilité immédiate et imposé de travailler sans dispositif de protection pendant les premières semaines ?
Lors d’une interview, vous avez demandé le lancement immédiat des négociations pour une revalorisation salariale. Ont–elles débuté ? Êtes-vous personnellement favorable à une revalorisation des salaires des personnels ?
Les agents de service ne sont pas concernés par la prime. Ils sont pourtant au contact des malades puisqu’ils nettoient les locaux, dont les chambres. Qu’est-il prévu pour cette catégorie ?
À ces questions, Martin Hirsch a simplement répondu : « Je n’ai pas de doute sur la tenue des engagements pris et le versement de la prime, même si la préparation du décret peut prendre un peu de temps. »