Le samedi 6 octobre se tenait à Lillers une commémoration liée à la Grande Guerre, celle des soldats Indiens ayant combattu dans le Pas-de-Calais. 153 d’entre eux sont enterrés à Lillers, symbole de l’engagement de ces hommes au-delà des mers.
Extraits du discours de M. le Maire, Pascal Barois :
Nous sommes rassemblés aujourd’hui dans le cadre des commémorations de l’armistice de la « Grande Guerre » et plus particulièrement pour se souvenir, mettre en lumière l’engagement des soldats indiens qui ont sacrifié leur vie sur les champs de bataille du Lillérois et des environs. C’est à la fin de l’année 1914 que les troupes britanniques et indiennes arrivent, dans la région, combattre aux côtés des soldats Français et Belges.
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En quelques mois, 153 soldats indiens ont perdu la vie dans l’horreur des combats du Lillérois. Ils sont enterrés dans ce cimetière militaire où nous leur rendions hommage, il y a quelques minutes, un carré où l’on recense 6 nationalités et 980 victimes. Cette guerre couta la vie à 264 lillérois et l’ampleur des destructions fit que la ville reçut la Croix de Guerre.
Chaque conflit est un moment de souffrance pour les soldats et leur famille, pour les populations, et l’histoire nous rappelle que ce sont souvent les plus modestes qui sont en première ligne pour la défense d’un Pays. Respecter celles et ceux qui sont morts à la guerre, qui se sont sacrifiés pour défendre ces valeurs que sont la Liberté, l’Egalité, la Fraternité, c’est aussi, et surtout, ne pas oublier les causes des conflits qui ont rendu l’histoire dramatique.
La vigilance s’impose pour ne pas laisser la mémoire collective oublier l’Histoire en se faisant submerger par le temps qui passe. Le devoir de mémoire est indissociable du devoir de connaissance car tant l’ignorance que la démagogie sont des dangers pour la solidarité, la fraternité, pour les libertés.
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Notre rassemblement de ce jour, s’il nous replonge dans les drames de l’histoire, est surtout l’expression d’un respect mutuel, d’une amitié renforcée par la solidarité autour de ces exigences de paix et de fraternité. La considération que nous devons à toutes celles et tous ceux qui ont péri, dans de trop nombreux conflits, est le cœur d’une démarche citoyenne à conforter avec beaucoup de détermination et de lucidité non par nostalgie du passé mais par ambition pour l’avenir.
Monsieur l’Ambassadeur adjoint, mesdames, messieurs, cette histoire commune, qui a plus de 100 ans, doit nous encourager à œuvrer activement pour la paix et pour une coopération internationale qui met les valeurs de l’Humain au cœur de ses choix et de ses actions en matière de développement et de solidarité.