Cathy Apourceau-Poly est intervenue lors de l’audition de Mme Marie-Anne Montchamp, présidente de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), le mercredi 8 avril 2020.
Je vous remercie pour vos propos, qui traduisent bien la réalité sur le terrain. Je salue la solidarité qui s’est développée dans notre pays à l’égard de nos anciens. Les personnels territoriaux, les élus, les citoyens se sont mobilisés, notamment dans mon département du Pas-de-Calais.
La vie à domicile est difficile pour les personnes âgées seules chez elles, d’autant que leurs logements sont souvent peu adaptés. Les aides à domicile sont les parents pauvres de cette crise, elles manquent de masques, de blouses. Je suis d’accord avec vous : une décision publique doit être prise pour que celles-ci puissent bénéficier de la prime. Quant aux structures d’aides à domicile, elles manquent de moyens financiers et n’ont pas de trésorerie.
Les tests doivent certes prioritairement servir aux personnels soignants, aux personnes âgées en Ehpad, mais les aides à domicile et les personnes âgées à domicile devraient, elles aussi, en bénéficier.
Vous avez évoqué le risque de manque d’oxygène. Je suis une sénatrice communiste : nous avons proposé la nationalisation de l’entreprise Luxfer, mais cette idée a été rejetée. Quel est votre avis sur le sujet ?
Je voudrais également aborder la situation des foyers logements, où le manque de personnel est criant. Je rappelle que, dans ces structures, un seul repas par jour est assuré aux anciens. Comment débloquer la situation pour leur assurer deux repas quotidiens, puisqu’ils ne peuvent plus sortir faire leurs courses ?