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Réforme du chômage : toujours moins de moyens

En Commission des Affaires Sociales ce mercredi 20 novembre 2019, Cathy Apourceau-Poly l’a alertée Mme M. Pénicaud, Ministre du Travail, présente en audition.

Dans le cadre du Projet de Loi de Financement pour l’année 2020 actuellement débattu au Sénat, le gouvernement met en place la réforme de l’assurance chômage. Cette réforme porte sur les indemnités dédiées aux personnes privées d’emplois (cf. [PLFSS] Réforme de l’Assurance chômage), mais aussi sur l’organisation des services du Ministère du Travail et ses services.

« le budget n’est pas à la hauteur des besoins »

Un passif d’abaissement des moyens

Après la baisse des crédits alloués à Pôle Emploi; la fin des subventions aux maisons de l’emploi pour l’année 2020 ; les réductions drastiques du nombre d’emplois aidés ; et la réforme de l’assurance chômage : 4,5 milliards d’€ d’économie sur le dos des chômeurs ; la suppression de 256 postes dans les services du ministère et de la DIRECCTE (Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) (734 sur 3 ans).

Des créations de postes chez Pôle Emploi et l’Inspection du Travail en trompe l’œil

Désormais, le gouvernement annonce la création de 1 000 postes (950 temps-plein) chez Pôle Emploi en 2020. Mais il faut rappeler qu’avec 2018 et 2019 cumulées, ce sont près de 700 postes qui ont été supprimés chez Pôle Emploi. De plus, quels sont les types de postes proposés? Des CDD? Des CDI? Et pour quelles missions affectées? Le gouvernement est trop imprécis sur ces détails.

De même, l’Inspection du travail a à souffrir des économies. Alors qu’en 2022 ce service va connaître 2 000 départs à la retraite, il est en plus prévu de lui ôter 2,5% de ses effectifs. Alors que les personnels ne sont déjà pas assez nombreux pour effectuer correctement leurs missions, comment imager que celles-ci soient mieux réalisées avec moins de personnels?

Réforme du travail de nuit

Enfin, le gouvernement souhaite assouplir les conditions de rémunérations des salariés après 21h00, tout en permettant au commerce alimentaire de faciliter ses ouvertures au public après 21h00. Ainsi, les salariées (puisqu’il s’agit dans une large majorité de femmes occupant ces postes à faibles qualifications), vont devoir travailler toujours plus. Et elles n’auront plus une gratification avantageuse puisque le salaire de nuit va diminuer.

Vous pouvez retrouver ci-dessous l’intervention de Cathy Apourceau-Poly lors de l’audition de Muriel Pénicaud, Ministre du Travail.